Victor de Cessole, Photographie dans les Alpes.
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  A la descente de la cime du Mercantour (2 775 m), Groupe composé de Lee Brossé, Albert Verani, Jean Plent, P. Chabert
10 décembre 1900
N° de la plaque : 2197
A propos de cette image : "9 et 10 décembre. Cime du Mercantour (2775 m.)

Douze adhérents arrivaient à Saint-Martin-Vésubie le 9 décembre à midi ; puis, après déjeuner, prenaient la route du Boréon, dont l'hôtel avait été ouvert à leur intention par M. Vial. La neige couvrait entièrement le chemin de la vallée, ainsi que le plateau de la Ciriegia.
Le lundi, la caravane se fractionnait en deux groupes : l'un, composé de MM. Jules Febvre, Hippolyte Hancy, Jules Lacan, Eugène Martin-Lanciarez, Auguste Montolivo et Albert Navello, passait la matinée dans les environs du Boréon-Cascade-Hôtel et effectuait une promenade sur le magnifique plateau du Cavallé ; l'autre, composé de MM. C. Lee Brossé, Victor de Cessole, Pierre Chabert, Deodato Escoffier, Louis Maubert et Albert Verani, quittait l'hôtel à 4 heures du matin pour faire l'ascension de la cime du Mercantour (2775 m.), avec les guides Louis Barel, Paulin Guigo, Dominique Martin, Michel Nafta, Jean-Baptiste et Jean Plent.
L'état de la neige nécessitait l'emploi immédiat des raquettes. Montant par le chemin habituel du Col de la Ciriegia, la caravane bifurquait ensuite vers le lac du Mercantour, lequel disparaissait complètement sous la neige. Du lac, l'ascension se poursuivait par le côté méridional et le sommet était atteint à 9 h. 35 min., après une marche de cinq heures et demie entièrement sur des pentes escarpées de neige.
Les ascensionnistes étaient largement récompensés des fatigues de l'excursion par un panorama d'une remarquable beauté. En effet, toutes les Alpes Maritimes, le Mont Viso et les cimes des Basses-Alpes se présentaient sous leur étincelant manteau d'hiver, et un soleil radieux éclairait très favorablement cet immense hémicycle de montagnes. La Corse, les îles de Lérins, les îles d'Hyères et le littoral se détachaient très nettement à l'horizon.
Le thermomètre marquait au sommet + 11° au soleil et + 6° à l'ombre. Cette température est la meilleure preuve que les ascensions d'hiver ne méritent pas les critiques dont elles ont été parfois l'objet.
La descente s'effectua très rapidement grâce à quelques glissades et, à 5 heures, les deux groupes étaient de retour à Saint-Martin-Vésubie.
Cette excursion a eu le succès le plus complet. La montagne se présente, l'hiver, sous un aspect tout différent de celui habituel ; la neige donne aux sommets une allure de cimes glaciaires et le paysage revêt alors un cachet réellement grandiose.
Le mardi, les excursionnistes se rendaient encore à Belvédère pour prendre diverses dispositions concernant la construction prochaine d'un refuge alpin au pied du Mont Clapier (3045 m.), dans la haute vallée de la Gordolasque.
Chef d'excursion : M. Victor de Cessole.

Victor de Cessole, " Excursions collectives organisées par la Section, 1900 ", Bulletin de la Section des Alpes-Maritimes, Club Alpin Français, Nice, 1901, p. 158-160."
 
    
    
 
          
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